Depuis plusieurs semaines, j’ébauche quelques lignes en guise d’idées, puis repose ma plume. Le quotidien, tant professionnel que personnel, prend le dessus sur ma disposition à écrire.

Notre époque est si tordue, si incertaine : le flux d’informations a explosé, particulièrement au cours des cinq dernières années. Une multiplication de chaînes en continu, de podcasts, de chaînes YouTube, de blogs, etc., diffuse du contenu de part et d’autre. Cette accélération rend tout sujet obsolète avant même qu’il n’ait été compris. Nous vivons à l’ère du “quant à moi”, en surfant sur la vague du self-broadcast, au moyen d’outils qui ont permis à chaque individu de se présenter comme journaliste, analyste, commentateur, sociologue.

Plusieurs sujets m’habitent, dont l’arrivée au pouvoir de Marc Carney, le Premier ministre canadien nouvellement élu. Les défis qui l’attendent sont considérables :

Négocier avec son homologue américain, qui lui-même va au rythme de son propre tambour
Gérer la question de l’inflation, un enjeu mondial qui doit aussi être abordé d’un point de vue régional, voire local
Favoriser l’accès au logement, à la propriété
Garantir un accès adéquat aux soins de santé pour tous les citoyens canadiens

Pendant ce temps, ailleurs dans le monde :

Les Gazaouis assistent à leur propre génocide, avec plus de 54,000 de morts depuis 2023. Un peuple aux prises avec un conflit complexe depuis 1947, presque 80 ans.

La guerre en Ukraine est interminable puisqu'aucun accord n’a été conclu pour un cessez-le-feu.

Nous n’arrêtons pas de dire que notre époque est virevoltante. Pourtant, chaque période a eu son lot de défis, ses adolescents en pleine ébullition, ses genres musicaux nouveaux au fil des décennies. Ce n’est pas la gravité des événements qui frappe, mais bien leur simultanéité.

Finalement, en tant que blogueurs, nous avons une panoplie de sujets à commenter, mais la rafale d’information nous rend souvent plus confus ou nous empêche d’approfondir. Peut-être faut-il parfois ralentir. Écrire non pas pour suivre le rythme, mais pour retrouver du sens.